Quatre efforts sages, avec Pascal Auclair

Abandonner, éviter, faire naître et cultiver

Toute la sagesse bouddhiste est contenue dans les enseignements sur les quatre efforts sages. Au cours de cette retraite résidentielle, une rencontre amicale et tranquille, nous avons exploré comment bien vivre en apprenant à identifier et abandonner consciemment ce qui perturbe inutilement le cœur ; en découvrant comment prévenir l'émergence d'attitudes nuisibles à notre bien-être et à nos relations ; en cultivant la capacité que nous avons d'inviter des qualités humaines belles et libératrices ; et enfin, en développant la sagesse de reconnaître et de nourrir ces forces déjà bien vivantes en nous. Un grand programme ! Une recherche dans la joie et la bienveillance, promis.

Nous étions ensemble en silence, alternant méditations assises et marchées, soutenus par les instructions et enseignements de Pascal.

Retraite résidentielle de méditation et enseignement avec Pascal Auclair du 30 octobre au 5 novembre à l'Ashram de Gretz

Souvenir de la retraite

«
C’était au milieu de la retraite, et l’attention était à son paroxysme !
Le silence encore plus silencieux, la curiosité encore plus curieuse…

Bien sûr, on avait déjà médité, écouté, marché…. Mais quand même, on était venus aussi pour entendre Pascal sur les 4 efforts sages… et on attendait un peu, voire beaucoup,… ses révélations !

Alors plutôt que des recettes prêtes à l’emploi, Pascal nous a proposé des hypothèses à expérimenter. Car pour lui, il y a la carte (la théorie, la recette…) et le territoire (le champ de l’expérience, la pratique de chacun(e)). D’où le choix d’écrire ces quelques lignes au conditionnel.

Alors qu’on ne tenait plus d’impatience, il a livré les 4 efforts sages et les voilà :

1. Abandonner
2. Éviter
3. Faire naitre
4. Cultiver.

Encore une liste ! Comme le Bouddha les aimait.
Ici, les 4 efforts sont un peu comme des vases communicants.

D’abord Pascal a proposé un classement en deux groupes en faisant remarquer que 50% du travail consistait à s’approcher avec curiosité et honnêteté de ce qui est douloureux, nos émotions affligeantes : honte, confusion, dépréciation de soi, découragement, tristesse….

Les 50% restants porteraient sur ce qui est beau, aidant, libérateur, porteur. Et de citer Lynne Twist "What we appreciate, appreciates" (« Ce qu’on apprécie gagne en valeur »), invitation à remarquer ce qui est bon chez soi, chez l’autre, pour mieux le goûter et pour que cela grandisse.

Mais finalement qu’est ce qui mérite d’être abandonné ?
La haine, l’avidité et l’ignorance.

Et quel est ce processus d’abandonner ?
Abandonner ne serait pas une décision et il ne s’agirait pas là de se coacher en se donnant des instructions.

Abandonner ne serait pas un effort mais demanderait juste assez d’énergie pour être au contact de ce qui est là. Et d’entrer dans un cercle vertueux qui pourrait être :

Être au contact ➟ toucher la compréhension ➟ sentir le relâchement de quelque chose
« C’est comme ça ».

Il y aurait finalement deux manières d’abandonner :

• Abandonner momentanément pour réduire le stress

et

• Déraciner pour que ça ne puisse plus ressurgir en créant les conditions pour cela. Comment ? en créant un contact de qualité répété avec ce qui est douloureux pour que puisse naître un lâcher prise, une sorte de tendresse, comme nous y incite Zenju Earthlyn Manuel dans The Way of Tenderness.

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Enregistrements Audio

Vous retrouverez les audios de cette retraite avec Pascal Auclair sur le site Dharmaseed.org